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Une vie (presqu')ordinaire

8 mars 2008

Fin de la parenthèse

J'aimerais tant croire que le plus dur de cette période est derrière moi que je renoue avec ce que j'étais il y a quelques mois à peine. En espérant tenir bon.

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3 mars 2008

Compte à rebours

Voilà, le compte à rebours a commencé : dans un mois exactement, je reprends le travail ! Bon, allez, j'avoue tout : je reprends officiellement le jeudi 3 avril mais je ne travaille pas le jeudi et puis le vendredi soir ce sera les vacances de Pâques. Mais quand même, moralement, cette date de reprise marque une étape importante après un arrêt de 7 mois ! J'aurais d'ailleurs pu le prolonger d'un mois supplémentaire mais je me fais progressivement à l'idée qu'il ne sert à rien de reculer pour mieux sauter (drôle d'expression ... on saute mieux avec de l'élan, non ?), qu'il est temps pour moi de sortir de ma bulle, d'affronter à nouveau la réalité quotidienne, de renouer avec ce qui, finalement, constitue aussi ma vie.
En attendant, le relai se met en place puisqu'à partir d'aujourd'hui Chérie sera à nouveau à la maison, sa formation étant terminée. Il ne lui reste plus qu'une journée d'oraux de concours à passer, au milieu du mois de mars. Nous avons donc devant nous tout un mois pour nous retrouver après les semaines de folie que nous avons vécues depuis la naissance de MamzellePlume, pour nous occuper de notre maison (j'ai de grands projets mais Chérie, fatiguée, me laisse pour l'instant causer sans trop prendre dessus, on verra bien), pour aller nous balader une petite semaine du côté de l'Alsace, y retrouver famille et surtout surtout amis, mais également pour habituer MamzellePlume à se détacher un peu de moi et vice-versa. Je crains que ce dernier point ne soit le plus douloureux à réaliser ... mais lorsque cette étape sera franchie mon bébé aura, mine de rien, fait un grand et beau pas vers un peu d'autonomie en même temps que j'aurai appris à reprendre goût à la mienne.

24 février 2008

Le temps qui court

Parviendrons-nous, un jour, à courir aussi vite que le temps ? Il ne reste que quelques heures à notre week end avant de s'achever et pourtant, cette fois encore, nous n'avons pas fait le quart de ce dont nous avions envie.
Certes, nous avions débuté ce week end le plus tôt possible par un grand goûter toutes ensemble, vendredi, lors du retour de Chérie et MissLou. MamzellePlume et moi-même avions préparé un cramique vanillé et un petit gratin de pommes au beurre salé. Nous avons englouti tout cela en papotant joyeusement, nous racontant nos journées, Chérie parlant à mots couverts des enfants dont elle s'occupe durant son stage à l'hôpital, MissLou répondant invariablement "peinture" (en accentuant le "ein" avec un accent alsacien qui nous étonne !) lorsqu'on lui demande ce qu'elle a fait chez sa nounou  (alors qu'en réalité elle ne fait de la peinture qu'à la crèche et à la maison, pas chez sa nounou !), MamzellePlume nous accompagnant de ses "gaaa gaaa" guturaux et moi-même racontant le meilleur de ma journée, occultant les quelques larmes qui coulent encore trop régulièrement sans véritable raison. Chacune y a mis du sien pour fêter nos retrouvailles et entamer un agréable week end ensemble.
Mais nous voilà déjà dimanche après-midi et il ne nous reste plus que la petite sortie au parc du château à vivre ensemble avant le marathon de fin de journée (bain, dîners (oui, au pluriel !), biberons, couchers ...). Entre ce goûter inaugural et les obligations de fin de week end, le temps a filé, trop vite. Il faut dire que malgré nos réveils très matinaux, les filles nous demandent tant d'attention que bien souvent arrive le déjeuner sans que nous ayons trouvé le temps de faire un peu de rangement ni de prendre une douche ! Vient alors la sieste et ensuite, après les goûters, il reste peu de temps pour profiter d'un soleil qui se couche tôt. Comment donc font les parents qui mènent tout de front, gardent une maison propre et accueillante tout en consacrant du temps à leurs petits et en leur proposant moult sorties ?  A chaque fois, on se dit qu'on fera mieux la fois suivante ... Nous ne voyons guère les heures filer, prises que nous sommes à regarder nos filles jouer, grandir, en un mot : vivre ... et à partager tout cela avec elles.

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16 février 2008

Besoin de lumière

Les jours rallongent et, étrangement, brouillard givrant et soleil alternent selon les jours, comme si le ciel n'arrivait pas à faire son choix. Ce retour de la lumière me fait le plus grand bien ! J'apprends peu à peu à sortir avec mes deux pépettes : ça n'a l'air de rien mais ce n'est pas si simple car nous n'avons pas prévu de poussette double. Quand je suis seule, je dois donc utiliser la poussette légère de MissLou (qui, elle, n'est plus si légère que ça !) et mettre MamzellePlume dans l'écharpe de portage mais cela suppose alors que MissLou ne doit pas quitter sa poussette car si je me penche pour la rattacher, MamzellePlume en profite pour tenter de s'échapper ... C'est plus simple lorsque je sors avec une seule de mes filles, j'en profite d'ailleurs davantage. Comme pour tout, je dois encore apprendre à être doublement maman ... Lorsque nous sommes deux, chacune prend une poussette et nous échangeons nos places au gré des envies des unes et des autres. Il n'y a guère qu'au parc que MissLou accepte de marcher pendant que sa petite soeur se fait pousser ... Des courses improvisées s'organisent alors ...

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J'apprends aussi à (re)sortir seule de chez moi. Je ne parviens pas encore à le faire quand rien ne m'y invite, j'ai encore besoin d'alibi. Mais ça reviendra, un jour. Pour l'heure, je me sens toute bizarre quand je sors sans porter ni pousser personne, je me sens un peu seule, un peu nue, un peu perdue peut-être. Néanmoins, je profite de ces moments, je commence même à les savourer. Je suis peut-être sur la bonne voie ...

14 février 2008

Re-naître

J'écris si peu sur ce blog qu'à l'instant j'ai été incapable de me souvenir de mon mot de passe et que j'ai dû en demander un autre ... Ce n'est pourtant pas l'envie (ni le besoin) d'écrire qui me fait défaut mais mes idées s'embrouillent dès que je tente de les attraper pour les coucher sur le papier ou sur le clavier, comme si l'idée d'être inscrites, gravées pour l'éternité en un sens, les faisaient fuir ... En même temps, je les comprends : l'éternité, ça fait peur !
Malgré mes silences, donc, j'avance, à mon rythme : un pas en avant un pas en arrière. Le surplace est un progrès en soi quand on a passé des années à avancer à reculons. J'en suis à ma troisième séance de thérapie et, pour mon malheur (?), je suis tombée sur un psy plus bavard que moi. Pour le moment, ça m'arrange bien même si ça m'agace parfois, car les mots peinent à monter jusqu'à mes cordes vocales. Et puis , dans le magma de ses propos (je ne comprends pas toujours tout ce qu'il veut dire ...), il y a de petites phrases qui font mouche.  Hier soir par exemple, il me disait que je fais fausse route car j'essaye de me retrouver alors qu'il faut plutôt que je m'autorise à renaître. Et c'est bien cela en effet : je  commence à comprendre que je ne me retrouverai jamais car je ne suis plus celle qui est encore en ma mémoire.  Ma double maternité en deux ans à peine m'a changée, profondément. Ma pensée est à présent indéniablement liée à mes enfants, tout le temps, même quand elle ne les concerne pas. Je me suis oubliée, je me suis abandonnée, comme il dit. Mes réflexes ont changé, mes besoins, mes envies également. Ne parlons même pas de mon corps, que je ne reconnais plus : chacune de mes filles me laisse de sacrés souvenirs physiques, une balafre en travers du ventre pour l'une, des hanches que je ne connais pas pour l'autre ... Il me faut accepter cette nouvelle personne que je ne connais pas encore bien et qui est moi, pourtant. Ce corps de maman doit redevenir un corps de femme, mais même ainsi il ne sera plus jamais celui qu'il était avant. Il en va de même pour mon âme. Ce n'est pas forcément un mal d'ailleurs, juste une évolution déstabilisante que je dois apprivoiser.
C'est peut-être ça aussi, le fameux "je est un autre" rimbaldien, même si ce n'est pas exactement à ce genre d'expérience que faisait référence le poète ...

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27 janvier 2008

Tourbillon

Les heures filent, les journées défilent et je me couche presqu'essouflée au milieu de chaque nuit, ne pouvant m'empêcher avant de fermer les yeux de faire pour le lendemain des projets que je sais que je n'accomplirai pas. Le temps n'est pas si lointain où MissLou était aussi petite que l'est sa soeur à présent mais j'avais déjà oublié le tourbillon d'émotions dans lequel on est pris lorsqu'on vit avec un tout petit bébé. 24h suffisent à peine pour vivre mais aussi digérer la douceur des longues heures vécues en peau à peau, l'inquiétude des moments de repas encore parfois difficiles, les fous-rire face aux mimiques et bruits divers que peut produire un si petit, les doutes quand on ne se comprend plus, les frustrations aussi parfois, la fatigue bien sûr souvent, l'énervement qui en découle de temps en temps, l'étonnement, la joie, l'égarement, la fierté, l'incrédulité, le découragement, l'enthousiasme et j'en oublie.

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C'est sans compter la perplexité qui m'étreint trop souvent face à une MissLou qui cherche sa place, passant du rire aux larmes, de la douceur aux cris, d'une étonnante autonomie à un besoin immense d'être cajolée, le tout  sans crier gare.
Si l'on ajoute à cela ma vieille et trop fidèle pieuvre qui se rappelle à moi et me suis tel un boulet arnaché à mon pied, il est normal, sans doute, que je vive chaque jour avec le ventre noué et les larmes aux yeux, que mes idées se bousculent et les mots m'échappent, que je passe constamment du bonheur à la tristesse sans trop savoir pourquoi.
Toutes ces émotions me submergent au point que, finalement, je ne fais pas grand chose de ces journées. J'erre.

14 janvier 2008

Déconnectée

Je n'écris plus guère ... manque d'envie, manque d'idées, manque d'originalité sans doute aussi. Je navigue sur les blogs que je fréquente habituellement ; je lis, beaucoup ; j'apprécie, souvent ; je commente, très peu. Je me sens déconnectée. Mes journées s'écoulent, immuables, banales pour les autres, riches pour moi seule. Mes deux activités principales du moment consistent à faire des bisous à de petits êtres issus de mon corps et à changer les couches de ces mêmes petits êtres. Pas sûre que ce soit essentiel à raconter et encore moins folichon à lire.
Il y a quelques jours, je me suis rappelée que dans la vraie vie, celle qui impose des horaires, celle qui demande des sourires et des mots adaptés à chaque situation, celle qui personnellement m'épuise voire me déprime, bref, dans cette vraie vie-là, j'ai un métier. Je me suis alors rendue dans mon établissement pour y régler quelques questions administratives, accessoirement apporter un acte de naissance de MazellePlume, histoire de rappeler 1. que j'existe 2. que je ne suis pas absente pour rien, bien au contraire, je repeuple la France (pas moins !). J'y ai croisé pas mal de monde, des grands fatigués et des petits mis à la porte donc errant. J'ai souvent eu du mal à comprendre ce que me racontaient les uns et à retrouver les prénoms des autres. Là encore, je me suis sentie complètemebnt déconnectée.  Out.
Alors, je reste dans ma coquille, dans mon petit univers. J'évite de penser qu'un jour il faudra bien en ressortir.

7 janvier 2008

Les heures creuses

MamzellePlume a eu trois semaines ce dimanche. Déjà ! Evidemment, à la maison c'est un peu elle qui mène la danse et nous autres nous nous calons sur son rythme à elle qui est bien loin de se douter des chamboulements qu'elle occasionne. Comme il se doit, il est bien plus amusant de veiller la nuit plutôt que le jour : autant il est des jours où on ne la voit quasiment pas en dehors de ses moments de repas, autant la nuit elle peut passer plusieurs heures les yeux grands ouverts. Je dois avouer que je n'aime pas trop ces moments-là car ses regards me semblent toujours inquiets, perdus. Mimi tente de me rassurer en m'expliquant qu'elle découvre simplement le monde qui l'entoure et qu'elle y est attentive ... Toujours est-il que lors de ses moments de veille, bien sûr, elle n'a aucunement envie de se trouver seule dans une nacelle ou une balancelle et qu'elle nous fait savoir avec force cris que rien ne vaut les bras confortables, la chaleur, l'odeur, la voix de l'une de ses mamans.
Nous avons donc fini par mettre en place des tours de garde la nuit, ce qui d'une part nous permet de réagir vite avant que MazellePlume ne pleure trop fort et trop longuement au point de réveiller MissLou, d'autre part cela nous assure de dormir deux ou trois petites heures d'affilée chacune. Malgré cette organisation, nous commençons à toutes accuser le coup et depuis quelques jours, il y a dans notre maison des heures creuses : le plus souvent en fin de matinée ou en début d'après-midi, à peine MazellePlume rassasiée et endormie, chacune se sauve dans son coin préféré pour dormir un peu. Ainsi, en plus de ce petit bébé qui dort tranquillement dans sa nacelle, on trouve généralement une grande soeur qui ronfle dans son petit lit à barreaux, une maman dans son lit à l'étage, une autre maman sur le canapé, un chat sur le fauteuil, un deuxième chat dans un panier ...

1 janvier 2008

Ouf ! les fêtes sont passées !

Je vais sans doute un peu vite en besogne puisqu'à l'heure où j'écris cette note certains sont encore le verre de champagne à la main et tapotent nerveusement sur leurs portables puisqu'à présent les voeux sont le plus souvent sms-isés, d'autres peut-être commencent à trouver le temps long et à somnoler ... Qu'importe, le 1er janvier inaugure évidemment la nouvelle année mais marque surtout la fin de la période des festivités imposées par le calendrier. Voilà bien longtemps que cette période ne me fait plus rêver. Certes, depuis que je suis maman, Noël a retrouvé du sens et repris des couleurs mais ce Noël-ci, vécu dans une chambre d'hôpital loin de ma MissLou, aura été si étrange que je ne vais pas le regretter. Quant au réveillon de la saint Sylvestre, nous l'avons tout bonnement royalement ignoré. Point de voeux ni de bonnes résolutions, donc. Mon seul souhait est que 2008 soit pour nous une année de calme, de sérénité. Une année au cours de laquelle on puisse profiter d'être ensemble, toutes les quatre. Tout simplement.

27 décembre 2007

Panne de traineau

Il y a encore quelques mois, nous pensions vivre notre dernier Noël à trois cette année puis, ma grossesse évoluant comme la première il y a deux ans, nous nous sommes peu à peu demandé si nous n'allions pas plutôt vivre notre premier Noël à quatre. Pas une fois nous n'avons envisagé vivre un Noël à ... deux et deux ! C'est pourtant ce qui s'est produit : deux à la maison, deux à la maternité ... En effet, le Père Noël plein de bonnes intentions s'est un peu gouré dans les dates et a déposé sous notre sapin (ou presque !) un drôle de petit paquet ce 16 décembre ...

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Une petite puce toute grande mais toute toute légère s'est ainsi invitée à la fête, un peu trop tôt ... Son petit poids m'a aidée à lui trouver aisément son "nom de blog" : MissLou a désormais une petite soeur, MamzellePlume ! Malheureusement, son petit poids lui a également valu un détour par la néonatalogie où nous venons de passer dix bons jours, ce qui nous a semblé une éternité. A présent réunies, nous avons expliqué à MissLou que le Père Noël avait eu une panne de traineau mais qu'il ne l'avait pas oubliée et qu'il passerait sans doute très prochainement. Mon petit doigt m'a dit que ça pourrait bien être samedi à l'aube  ...


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